« C’est une fierté d’avoir travaillé pour Mazembe » les adieux de Johan Curbilié

Dix ans après son arrivée à Mazembe, Johan Curbilié quitte « la famille Noir et Blanc » de Lubumbashi. Lors de sa fête de départ, FootRDC s’est entretenu avec le quadragénaire sur son regard sur cette décennie, son avenir et la possibilité d’un futur à Kamalondo.

FootRDC : Johan Curbilié, explique-nous ce départ qui prend tout le monde de cours

Johan Curbilié : J’ai bien travaillé avec Mazembe, nul n’est irremplaçable et les structures sont toujours au-dessus des hommes. Ça fait 14 ans que je suis en Afrique, ce départ est aussi un désir de se rapprocher de la famille et de me reconnecter avec l’environnement professionnel européen. J’ai différentes pistes et opportunités, on verra où le vent va me porter. Tout comme j’ai quitté ma patrie et ma famille pour le continent avec beaucoup de joie et d’énergie, dans l’autre sens on peut repartir et faire d’autres rencontres.

Ce départ est-il volontaire, une fin de cycle ou une séparation avec votre direction ?

À partir du moment où tu travailles quelque part, il faut toujours former pour faire du transfert de compétence, je n’étais pas là pour faire ad vitam aeternam (jusqu’à une date indéterminée, voire pour toujours, NDLR). La structure de formation de Mazembe fonctionne bien, avec une histoire, des fondations solides, des personnes et de ressources, à partir de là, tout comme j’ai proposé des personnes en passant de Don Bosco à la KFA (Coach Aimerillon et Olivier Giacchino, NDLR), et à Don Bosco j’ai proposé des personnes pour prendre la suite (Éric Tshibasu, NDLR).

À Mazembe, j’ai aidé au recrutement du staff (de Franck Dumas, NDLR) et je viens de proposer quelqu’un pour la KFA (Jean-Claude Loboko, NDLR) et le président Moïse Katumbi a accepté. Tout se fait en transparence, on passe le flambeau. C’est intéressant de quitter Mazembe en laissant la maison propre, en donnant un rapport et un bilan.

Le souhait du président Moïse et le mien aussi, c’est que la structure Mazembe ne doit pas sentir de changement après mon départ.  Les personnes qui viennent après moi, je les ai proposées et cela montre l’état d’esprit avec lequel on travaille au sein du club.

Connaissiez-vous Jean-Claude Loboko, votre successeur ?

Oui, avec Jean-Claude, on se connaît depuis plus de 20 ans. On a travaillé ensemble en France. Il est sélectionneur U23, il a travaillé dans les pays du Golf et il connaît bien les réalités du Congo puisqu’il a dirigé deux clubs en Linafoot. Pour nous, son profil cochait toutes les cases et il suivait notre travail avec les jeunes.

Maintenant, c’est à lui d’amener sa dynamique, son énergie, de la continuité tout en apportant sa patte. Il ne s’agit pas de tout changer, mais travailler autour des jeunes et de la formation. À titre personnel, je vais découvrir d’autres environnements et d’autres collaborateurs.

Quand vous repensez à ces années Mazembe, plus de 10 ans, que retenez-vous ?

D’abord c’est une fierté d’avoir eu cette longévité dans un mastodonte du continent, ce n’est pas donné à tout le monde. On sait que le football en Afrique ce n’est pas évident, il y a énormément de pression médiatique, des enjeux économiques et tout, ce n’est pas facile de perdurer.

J’ai pu faire 10 ans à différents postes que ce soit à la formation, en Linafoot ou cette année à la coordination entre Mazembe, Don Bosco ou la KFA. C’est une fierté que Mazembe m’ait adopté pendant 10 ans et que j’ai pu donner mes compétences pour le club.

Retrouvez la deuxième partie de cet entretien jeudi matin sur footrdc.com

Avec FootRDC

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